Facteur primordial s′il en est, le repérage doit permettre de
localiser avec plus moins de
précision, selon le lieu et les conditions de pêche, la présence de
carpes. Il
s′agit donc de ne pas bâcler cette étape si vous ne voulez pas
rentrer "brocouille",
comme on dit dans le Bouchonnoy. Lancer une ligne au
"petit-bonheur-la-chance" c'est réduire ses chances à peau de chagrin,
mieux vaut donc passer un peu de
temps à cette étape préliminaire qui n'est pas désagréable et qui
fait partie intégrante de tous processus de pêche.
Pour cela, il vous faudra d′une part apprendre à connaître le poisson, ses habitudes, son
mode de vie et, d′autre part, apprendre à l′oberver dans son milieu naturel. Ce temps d′apprentissage
et de lecture de l′eau est loin d′être du temps perdu et portera ses fruits en
action de peche Patience donc avant de nous jeter à l'eau et observons ce qui est observable, sur et autour de la zone de pêche !
Connaître les zones d′activité La localisation des poissons n′est pas chose difficile si l′on prend soigneusement le temps d′observer
le plan d′eau et les conditions avant même de commencer à pêcher.
- Repérez les marsouinages (déplacements +/- réguliers de la
carpe où tête et nageoire dorsale apparaissent à la surface de l′eau),
les sauts de carpes et les marmites (bouillons révélateurs de l′activité de
recherche de nourriture). En portant votre attention sur ces signes de déplacement et
d′alimentation, vous pourrez retracer le parcours des carpes à travers le plan
d′eau et distinguer les zones de repos de celles d′alimentation.
- Situez-vous par rapport au sens du vent : la plupart du temps, les carpes vont où le
courant les mène. Généralement, pêcher face au vent est donc
une très bonne chose. À ce propos, deux situations peuvent (doivent) vous faire prendre conscience
des faibles chances de prises : le vent du nord ("Vent du nord, rien ne
mord") et le vent changeant ("Vent changeant, rien
ne prend"). Dans ces deux conjonctures, la pêche risque fort d′être mauvaise.
- Tenez compte des saisons : lorsque la tº est inférieure à 10º ou
supérieure à 25º, la carpe ne se nourrit
presque pas et il vous faudra être attentif au moindre signe d′activité. En dessous de 3°,
vous ne devez plus rien espérer ...
Les zones de repos En général, pour se reposer, les carpes choisissent des secteurs calmes, encombrés et/ou profonds.
On retrouve dans ces zones une forte concentration de carpes, ce qui ne signifie pas pour autant que
c′est là qu'elles sont les plus faciles à prendre puisqu′elles se reposent et ne cherchent pas à
s′alimenter ! De toute façon, une hypothétique prise dans cette zone de repos aurait pour
effet immédiat d′effrayer le reste du banc. Dès lors, lorsqu′on pêche une
fosse, il vaut mieux installer les lignes sur la pente des abords de la fosse qu'à l'intérieur de la fosse
elle-même. De cette manière, vous pourrez essayer d′en faire sortir les poissons par le biais de
l′amorçage et ainsi d′intercepter les sujets qui partent à la recherche de nourriture.
- Interprétez la topographie du plan d′eau que vous pêchez en sondant les fonds avec un repère-sondeur ou un
echosondeur
Cela vous permettra d′avoir une idée plus précise des changements de niveaux, des obstacles immergés,
des cassures, ...
Les zones d′alimentation Les zones d′alimentation sont des secteurs riches en nourriture et donc, favorables à la pêche. Cependant,
cette période de recherche de nourriture dure peu de temps et ne se fait qu′à certains
moments précis dans la journée (toujours les mêmes, par exemple, sur un des plans
d′eau oû j′ai l′abitude de pêcher en été : vers 7h du matin, vers 11h et vers 13h).
La difficulté réside donc dans la capacité à garder ces carpes les plus longtemps
possible sur le coup grâce à l'amorçage. Après chaque départ, le mieux est de faire un rappel aux pellets,
si vous êtes contortionniste, si possible pendant le combat, car cela évite la fuite des poissons et
diminue l′attente entre les touches. Toutefois, ne rêvez pas : si le combat dure trop longtemps et
effraie les autres carpes ou si elles ont vraiment décidé de partir, he bien elles partent
.
- Tentez de voir où se situent les apports naturels de nourriture : les herbiers sur hauts-fonds
sont riches en larves et petites proies, les arbres surplombant l′eau apportent fruits et
insectes, les rochers abritent moules et écrevisses, les arrivées d′eau apportent de
la nourriture véhiculée par le courant, en particulier après les orages, les fosses recèlent
des débris alimentaires, les feuilles de nénuphars hébergent escargots et larves, les obstacles
immergés débordent de nourriture, ...
Observez et tentez votre chance : il s′agit bien souvent là de hotspots qui regorgent de poissons !
- Essayez de repérer les marmites, signes que la carpe est sans doute sur une zone
d′alimentation.
Les zones de reproduction À la mi-mai, les bancs de carpes se rassemblent dans les zones peu profondes et riches en herbiers pour se
préparer à frayer. C′est une période pendant laquelle les carpes ont besoin de beaucoup
s′alimenter pour prendre des forces car n′oublions pas que dans le monde animal, la reproduction
est une lutte
. On peut donc réaliser de bonnes pêches durant cette période
mais aussi et surtout après la ponte, car les carpes, affaiblies par tants d′efforts, auront bien besoin de
s′alimenter pour recouvrer toute leur énergie. Entre temps, pendant la fraie, il vaut mieux laisser la nature accomplir
son oeuvre.
En résumé : les "hotspots" Quel poste choisir quand on part en vadrouille ? Voici un petit post-it pour récapituler tout ça !
Les postes à carpes en étang [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Les postes à carpes en rivière [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]