La lune influence-t-elle nos pêches ?

La lune influence-t-elle nos pêches ?



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Il
est toujours compliqué d’apporter une réponse exacte à quelque chose
qui ne se calcule pas ! Cependant, combien de carpistes partent
réellement en session sans avoir jeté un œil sur le calendrier, afin de
voir si la Lune sera montante ou descendante à leur arrivée ? Trop peu…
Une exception
Les satellites du système solaire sont généralement minuscules par
rapport à leur planète. C’est pourquoi la Lune, dont le diamètre est «
seulement » quatre fois inférieur à celui de la Terre, est réellement
une exception en la matière. Alors que la Terre tourne autour du Soleil
en 365 jours, la Lune tourne autour de la Terre en 28 jours. Suivant sa
position par rapport à la Terre, elle se
trouvera dans l’ombre – on parlera alors de « nuit noire », ou de «
nouvelle lune » – ou elle sera totalement illuminée par les rayons du
Soleil – on parlera de « pleine lune ». Cette luminosité apportée la
nuit par le reflet des rayons du Soleil sur la Lune n’est pas sans effet
sur la vie terrestre, qu’elle soit végétale ou animale…
Une influence sur notre pêche ?
Depuis des années, le débat sur ce fameux astre lunaire est souvent
relancé lors de « discussions sur berge » entre camarades de pêche. Et à
chacun d’apporter ses remarques et ses observations, afin de comprendre
comment se comportent les carpes lors des cycles lunaires. Faut-il
privilégier les périodes de pleine lune ou les nuits noires ? S’il y a
bien un sujet sur lequel nous n’arriverons jamais à tomber tous
d’accord, c’est bien celui-là. D’ailleurs, sans doute à court d’idée,
certains n’hésitent pas à dire que le mieux est encore… de pêcher sans
se poser de question ! Ils ne peuvent cependant pas nier que la Lune
exerce effectivement une influence sur une multitude de choses, à
commencer par notre sommeil. Ne dormons-nous pas tous mieux lors d’une
nuit noire qu’à l’approche de la pleine lune ? Dans d’autres domaines,
on démontre aisément que certaines plantes ou les champignons croissent
les nuits de pleine lune, alors qu’il n’en est rien en nuit noire.
La lune montante fait l’unanimité !
Ainsi, après des années de débat sur le sujet, il semble que la période
dite de « Lune montante » fasse l’unanimité auprès des carpistes que le
sujet intéresse. Difficile d’expliquer pourquoi l’appétit des carpes
semble s’aiguiser à cette période ! Le seul constat est,
qu’effectivement, bon nombre d’entre nous préfèrent de loin poser une
semaine de congés en période de lune montante plutôt qu’en lune
descendante, période qui mène petit à petit à la nuit noire. Si tel est
le cas, l’explication coule de source : les carpes seraient donc en
activité alimentaire croissante lors des lunes montantes. Libre à chacun
de vérifier…
Doit-on tenir compte de la Lunepour optimiser ses pêches ?
Penser que les phénomènes de pleine lune et de nuit noire suffisent, à
eux seuls, à stopper ou garantir l’activité alimentaire d’un poisson
comme la carpe serait une
erreur. En revanche, affirmer que le cycle lunaire possède son
importance sur le cycle journalier d’alimentation des carpes est
nettement plus plausible. Ainsi, nous avons tous remarqué que, sur les
secteurs où les carpes se nourrissent exclusivement la nuit, les départs
semblent devenir bien plus rares en période de pleine lune, alors
qu’une recrudescence de l’activité diurne est possible. Dans le cas
contraire, il est préférable de se diriger vers une eau ayant déjà donné
satisfaction en journée.
En prenant régulièrement des notes lors de nos pêches, nous nous rendons
compte que certains secteurs sont plus ou moins productifs selon
l’intensité lumineuse nocturne. On peut donc imaginer que l’expérience
acquise sur un plan d’eau peut permettre à des pêcheurs observateurs de
privilégier certains postes plutôt que d’autres, suivant qu’ils
s’apprêtent à pêcher un week-end de nuit noire ou de pleine lune.


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Quand les silures poussent les carpes…
Nous connaissons tous l’écrevisse, ce crustacé très apprécié des carpes,
caractérisé par son activité nocturne. À Saint-Cassien, avec ses deux
principaux prédateurs, qui se nomment carpes et sandres, on notait une
forte activité nocturne des carpes lors des nuits noires, alors que les
nuits claires étaient pratiquement improductives. De nombreux carpistes
ne juraient que par ces nuits, faisant un « passage obligé » sur ce lac.
Puis, des silures ont été introduits et s’y sont épanouis jusqu’à
devenir l’espèce « dominante ». L’activité alimentaire nocturne de ces
moustachus étant nettement axée sur nos bêtes à pinces, les carpes
furent contraintes de les laisser se servir en premier. Curieusement, on
observa alors une recrudescence des départs diurnes, avec, de plus, un
nouvel intérêt pour les carpes à s’alimenter les nuits de pleine lune !
Depuis, ce phénomène a également pu être observé ailleurs, sur de
multiples plans d’eau ayant enregistré l’apparition du glane. Reste à
savoir réellement pourquoi la carpe s’alimente davantage en journée
lorsqu’elle cohabite avec le silure que lorsqu’il n’est pas là. Est-ce
qu’elle laisse réellement la place au poisson « dominant » pendant la
nuit ou ne serait-ce pas plutôt que l’appauvrissement en nourriture
naturelle l’oblige à chercher plus longtemps sa nourriture, et donc
également en journée ? Cette compétition alimentaire démontre bien
comment les effets d’un astre comme la Lune peuvent être rapidement
gommés, dès lors que la même nourriture est recherchée par plusieurs
espèces. Mais, heureusement que nos bouillettes sont là !